[X360] Splatterhouse newgen

City Level 4 Ville : Meaux Messages : 1197 Inscrit(e) le : 05/08/2011

Echo d’un lointain passé, du début des années 90 plus précisément, la licence Splatterhouse nous revient aujourd’hui sans avoir perdu en chemin son aspect gore et bourrin qui caractérisait les trois épisodes sortis jadis sur arcade puis sur console. Comment la série a-t-elle évolué ? Est-ce un Rick vieillissant et dépassé que nous retrouvons aujourd’hui, ou une machine à trucider toujours au sommet de sa forme et prête à repeindre les murs en rouge pour le plus grand plaisir du joueur ? Réponse dans ces quelques lignes…

Pour débuter par un petit cours d’histoire, on se souviendra que le premier Splatterhouse était sorti en arcade en 1989, avant d’être adapté sur PC Engine. Le scénario nous invitait à suivre les tribulations de Rick, aidé d’un masque fortement inspiré de celui de Jason le mort-vivant, confronté à une horde de monstres affreux pour voler au secours de sa petite amie Jennifer, capturée par le docteur West. Le jeu se déroulait en scrolling horizontal et vous confrontait à tout un tas de bestioles que vous deviez démonter à coup de poing ou avec les armes que vous trouviez en route. C’est un remake de ce premier épisode que Namco nous propose aujourd’hui, et le joueur se retrouve à nouveau dans la peau de Rick, rendu surpuissant par le fameux masque en échange de quelques litres de sang. Et du sang, il va en avoir, pour sûr…

Splatterhouse cuvée 2010 se présente donc sous la forme d’un beat’em all ultra-gore où le joueur affronte des hordes de monstres à travers 12 niveaux variés, en les tabassant à l’aide de combos et en les achevant éventuellement avec un finishing-move peu ragoûtant déclenché par un QTE. La panoplie de mouvements disponibles est suffisamment conséquente pour éviter au joueur de tomber dans l’ennui dès le deuxième combat : enchaînements de coups de poings faibles ou puissants, prises, armes diverses issues dans anciens épisodes (tuyau, fusil à pompe…), interactions avec les décors… Le tout dans de grandes gerbes de sang, lequel vous permettra de regagner de l’énergie quand vous le souhaiterez, et également de déclencher un mode Berserk où la puissance de Rick est décuplée et qui possède son propre éventail d’attaques. Il y a donc de quoi faire et le joueur prendra un réel plaisir à arracher, trancher, défoncer tout ce qui croisera sa route, y compris les habituels gros bills de fin de niveau.

Techniquement, le jeu est réalisé en cel shading assez sympathique et qui colle bien avec le style de l’action. Celle-ci se déroule la plupart du temps en 3D, mais Namco nous offre aussi certains passages en scrolling horizontal qui rappelleront les anciens épisodes à ceux qui ont eu la joie de les connaître ; ces phases de jeu, plus techniques, vous demandent souvent d’éviter un certains nombre de pièges, trous, herses et autres joujoux coupants, qui vous conduiront parfois à une mort instantanée. Vous serez alors punis en subissant les chargements excessivement longs, qui constituent un des points noirs du jeu. Mais globalement, aucun obstacle n’est infranchissable, la difficulté est croissante tout au long du jeu et la maniabilité est suffisamment correcte pour ne pas vous donner envie de jeter la console dehors. Seule la caméra parfois capricieuse peut gêner lors de certains passages.

Enfin, pour ceux qui souhaiteraient prolonger la durée de vie, le jeu propose un mode Survie classique, où des vagues successives d’ennemis viendront de fracasser sur les poings de notre héros. Il est d’ailleurs recommandé de ne pas s’y risquer avant d’avoir un peu upgradé votre personnage dans le menu permettant de faire progresser des éléments tels que l’énergie, la durée d’utilisation des armes, la longueur des combos et autres caractéristiques à développer. Vous pourrez également récupérer au long des niveaux des morceaux de photo de Jenny en petite tenue, que vous risquez d’avoir envie de collectionner. Enfin, joli cadeau de Namco, vous pourrez débloquer les trois anciens Splatterhouse, que les fans seront ravis de retrouver et que les néophytes voudront probablement découvrir.

Jouissif, agréable à jouer, assez long pour un jeu de ce genre, Splatterhouse est un gros défouloir bien sale qui comblera les amateurs d’un genre trop peu représenté sur console actuellement, celui du beat’em all. Et au prix qu’il vaut maintenant, il serait dommage de passer à côté de cette boucherie vidéoludique.

Graphismes : 14/20

Les décors sont variés, du manoir habituel à la décharge mécanique en passant par le labo, les 12 niveaux auront le mérite de ne pas vous donner l’impression de répétition. Le cel shading convient très bien aux persos et le tout est assez agréable à regarder.

Jouabilité : 13/20

Le jeu propose de débloquer un grand nombre de coups, vous pourrez profiter de quelques armes, et Rick devra souvent se servir du décor pour se débarrasser des ennemis. Les phases en vue de profil mettront parfois vos nerfs à rude épreuve, néanmoins. Une caméra parfois légèrement handicapante.

Durée de vie : 14/20

L’aventure vous entraînera pendant une quinzaine d’heures, ce que nombre de jeux actuels ne sont pas capables de proposer. Vous voudrez refaire les niveaux pour ramasser les photos ou leveller votre personnage, ou simplement pour le fun. Le mode Survie et les trois anciens jeux à débloquer prolongent encore le plaisir.

Bande son : 15/20

Obligatoire pour ce type de jeu, une bande son exclusivement composée de morceaux de métal accompagnera votre carnage (Mastodon, Lamb of God et autres moins connus). Les bruitages des divers coups et démembrements sont très efficaces et contribuent au côté jouissif du titre.

Scénario : 9/20

C’est le même que sur le premier Splatterhouse, et vous passerez votre temps à cavaler après le savant et sa captive à travers les différents niveaux. Mais le scénario est rarement le point fort de ce genre de jeu.

Note générale : 14/20

Si vous n’êtes pas réfractaire au gros rouge qui tache, Splatterhouse vous divertira agréablement par sa violence, ses combats débridés, ses niveaux variés alternant entre baston et plateformes, tout ce qui constitue le charme de ce titre souvent décrié mais néanmoins terriblement jouissif. Les temps de chargement horriblement longs ne suffisent pas à freiner l’envie de reprendre le pad et de se taper quelques moments de carnage massif au doux son métallique de la tracklist. Un beat’em all réussi, long et plaisant.

City Level 4 Ville : Meaux Messages : 1197 Inscrit(e) le : 05/08/2011

Pardonnez la forme de ce test, qui correspond au standard JVcom car je l'avais écrit pour ma candidature à un poste de rédacteur chez eux; c'est mon jeu culte alors il fallait que je vous le transmette ^^